30 avril 2018
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Anne Ibos-Augé, « Recevoir et transmettre le Moyen Âge : de la réappropriation culturelle à la relecture esthétique », Presses universitaires de Rennes, ID : 10.4000/books.pur.51879
L’histoire de la « redécouverte » du Moyen Âge débute dès la fin du XVIIe siècle et cette longue période devient alors graduellement une réelle source d’inspiration pour les pré-romantiques puis, surtout, les romantiques. Romanciers, architectes, peintres et compositeurs s’y attacheront, d’Horace Walpole à Richard Wagner, cherchant dans la veine médiévalisante une manière d’exotisme temporel de même que, pour certains d’entre eux, l’enracinement d’une certaine conscience nationale. En même temps, les travaux des historiens et des bibliophiles contribueront à faire mieux connaître ces temps longtemps qualifiés de « barbares ». Les compositeurs plus tardifs continueront de puiser à la source médiévale pour relire et revisiter ses mythes et jusqu’à ses sonorités, contribuant à en fournir une manière de réinterprétation contemporaine. Les enjeux d’un « Moyen Âge en musique » demeurent néanmoins à ce jour, pour les chercheurs comme pour les interprètes, de même que pour le public des concerts, de natures très diverses. Quels sont-ils réellement, et quelles sont les interrogations posées par cet univers sonore, son analyse, son interprétation ? Comment peut-on percevoir et aborder les problématiques actuelles d’une relecture du locus médiéval ?