23 avril 2019
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Elvire Diaz, « Poétisation et politisation », Presses universitaires de Rennes, ID : 10.4000/books.pur.52403
Depuis les années 1990, un nouveau référent a émergé dans le roman espagnol historisant : le retour sur le processus transitionnel (1975-1986), notamment la mise en question du récit canonique de sa réussite, devenue un mythe. Dans un objectif mémoriel mais aussi politique et critique, le roman – d’auteurs comme Juan Marsé, Vázquez Montalbán, Antonio Muñoz Molina, Javier Cercas, Alfons Cervera, Martínez de Pisón, entre autres – met en scène, grâce à l’action d’un enquêteur (policier, thésard, historien, avocat, etc.), le déroulement historique et les différentes thèses qui définissent le processus (le continuisme, rupturisme, pactisme, involutionnisme), selon des modalités variées où s’entrecroisent histoire, mémoire et politique, posant la question de savoir s’il s’agit d’un genre littéraire ou d’un acte politique, social et historique.