26 avril 2019
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Pierre Maréchaux, « Allégories cellulaires dissidentes chez Liszt, lecteur de Dante : au fil des sens cachés d’une Psychomachie musicale », Presses universitaires de Rennes, ID : 10.4000/books.pur.53714
Le poème pianistique de Liszt « Après une lecture de Dante » est communément présenté comme une allégorie musicale de la Divine Comédie. Ce concept pose d’emblée le problème de la signification. Pour mieux l’appréhender, il faut analyser l’œuvre en suivant le fil de sa composition rhétorique et en dégageant dans le texte différentes allégories cellulaires à partir desquelles le discours se développe. Ces motifs se prolongent, fusionnent et entrent continuellement en conflit. Le poème devient alors une psychomachie musicale. L’allégorie étant une figure de rhétorique ainsi qu’une figure de pensée, elle pose toujours, dans l’imaginaire musical, la question de la signification : il n’y a a priori dans cette musique aucun sens obvie. Pourtant l’allégorie lisztienne tire toujours son sens d’un ailleurs ; et des références issues de l’intertextualité lisztienne viennent construire la signification a posteriori et édifier un système poétique de haute portée spirituelle.