3 septembre 2020
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Philippe Hroděj, « Défense statique et défense dynamique, le cas de Saint-Domingue dans la seconde moitié du XVIIe siècle », Presses universitaires de Rennes, ID : 10.4000/books.pur.61874
La colonie de la Tortue et la côte de Saint-Domingue se sont formées sans l’intervention royale. Colons et boucaniers sont très attachés au « droit de la hache », mais, malgré la tentation hollandaise et parfois anglaise, les Dominguois se disent fidèles au roi de France, en dépit des faibles moyens dont dispose la colonie pour assurer sa défense : quelques soldats ramassés (pressgang), des ouvriers qui arrivent au compte-gouttes. L’argent nécessaire aux fortifications est âprement discuté par le secrétaire d’État. La solution pour les premiers gouverneurs réside dans l’emploi de la flibuste. Les flibustiers sont souvent incontrôlables mais ils sont extrêmement mobiles. Ils détournent l’attention, alimentent la rumeur et sont insérés dans le milieu économique antillais. Aucune colonie n’est capable d’assurer la défense intégrale de son territoire. Des choix sont à faire en permanence.