Comment réactiver le processus d’individuation par la participation

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5 juillet 2019

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V. Tiffon, « Comment réactiver le processus d’individuation par la participation », Presses universitaires de Rennes, ID : 10.4000/books.pur.80813


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Dans le domaine des arts sonores, l’invention de l’enregistrement, à la fin du XIXe siècle, a conduit à une désinstrumentation de l’oreille par l’œil. L’écoute acousmatique est une écoute à l’aveugle, qui mène notamment à une perte de participation (A. Leroi-Gourhan) de l’auditeur. Face à ce risque de « misère symbolique » (B. Stiegler), des stratégies compositionnelles des musiciens électroacoustiques, fondées notamment sur la pensée de Pierre Schaeffer, permettent de créer une musique qui vise à atteindre des dimensions symboliques fortes (cf. le concept d’i-son – ou d’images de sons – de François Bayle). Pour autant, l’auditeur amateur, à défaut de formation, reste largement en dehors du processus d’appropriation, ce qui implique un risque de perte dans le processus d’individuation psychique et collective (G. Simondon). Il convient alors de créer des effets de présence pour réactiver le processus d’individuation. À l’intérieur de ce cadre théorique, l’équipe EDESAC a réalisé une installation sonore immersive et interactive : le projet XY. Le déplacement dans une salle obscure permet à des visiteurs munis d’une diode lumineuse de générer ou de transformer, via une caméra et une interface logicielle, des sons spatialisés en quadriphonie dans l’espace physique de l’installation. Les visiteurs, par une présence active et par le jeu sur un ou plusieurs scénarios, sont amenés à développer des compétences créatrices rendant l’écoute des « musiques du son » plus effective. Ce projet est donc un dispositif qui permet aux visiteurs de « participer pour sentir » (A. Leroi-Gourhan). Par l’expérience de ce projet, l’équipe EDESAC questionne de manière pratique le rôle des visiteurs devenus « musiquants » (G. Rouget), les effets de leur présence physique dans un dispositif de type artistique, le statut d’une installation dans notre rapport à l’œuvre, le rapport entre un dispositif technique de type « associatif » (B. Stiegler) et le sensible et, enfin, la transmission dans les arts médiatiques.

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