4 juin 2019
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Norma Angélica Castillo Palma, « Le métissage en Nouvelle-Espagne XVIe-XVIIIe siècle », Presses universitaires de Rennes, ID : 10.4000/books.pur.89392
Cet article analyse le métissage comme un phénomène social, l’union des personnes de différentes « nations » qui donnent naissance à des individus qui ne sont pas intégrés dans les groupes de leurs parents. C’est un type d’ethnogenèse qui était souvent conséquence de mariages mixtes ou d’unions non reconnues.En Nouvelle-Espagne les catégories telles que Espagnol, Indien, Métis, Mulâtre, Noir ont été utilisées pour souligner les qualités des individus, mais également pour marquer leur statut social, c’est-à-dire leurs droits et obligations dans une société de l’exclusion par l’appartenance à un statut.Notre travail cherche à montrer le déficit d’identité de la population de sang-mêlé qui changeait de catégorie afin d’obtenir certains privilèges ou avantages fiscaux, laissant entendre que le système n’était pas si rigide et qu’il y avait de la mobilité sociale. Nous nous posons les questions suivantes : existait-il des raisons pour dissuader la population de sang-mêlé de s’identifier comme Indien ou descendant d’Africain ? Existait-il des voies d’intégration entre métis, Espagnols ou Indiens ? L’usage des catégories de qualité était-il rigide ? Nous trouvons-nous face à un système de castes ?