14 juin 2019
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Nicolas Derny, « Vítĕzslava Kaprálová et Bohuslav Martinů : entre émulation et complémentarité (1937-1940) », Presses universitaires de Rennes, ID : 10.4000/books.pur.95239
Fille de musiciens, Vítĕzslava Kaprálová effectue, contre l’avis paternel, un cursus complet au Conservatoire de Brno. Elle se perfectionne ensuite à Prague, auprès de Vitĕzslav Novák (composition) et de Václav Talich (direction d’orchestre). En 1937, elle rencontre Bohuslav Martinů, alors en pleins préparatifs pour la création de Juliette ou la clé des songes qui doit se tenir au Národní divadlo l’année suivante. Celui-ci s’éprend de la jeune femme, qu’il convainc de venir étudier à Paris, où il est établi depuis 1923. Rapidement, il identifie Kaprálová à l’héroïne de son opéra, avatar de l’Éternel féminin. Leur relation de maître à élève tourne à la romance dont il est possible de suivre les rebondissements dans certaines de leurs œuvres respectives. L’étude montre comment, dans ce contexte, chacun devient l’égal et la muse de l’autre, pour parvenir à former un véritable « duo ».