28 août 2018
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de Palacio Jean, « Un roman inédit de Jean Lorrain : Les Pelures », Presses universitaires de Rouen et du Havre, ID : 10.4000/books.purh.1242
À la fin de 1885, Jean Lorrain travaille à « un vrai roman » dont il a choisi le titre : Les Pelures. Il entend par ce terme, dont il n’est pas l’inventeur, une société interlope de gens compromis, appartenant « toujours de loin ou de près au monde des lettres et des arts ». Ce « roman de mœurs parisiennes », manifestant chez Lorrain une ambition précoce d’historien des mœurs, ne fut apparemment jamais achevé et demeure inédit. Seuls, quatre chapitres subsistent, dépeignant les intrigues nouées dans un atelier de sculpture proche du parc Monceau, et d’où émerge la figure peut-être autobiographique du peintre Pierre Sargis. On retrouvera plus tard, en 1891 et en 1901, certains traits de ce roman de jeunesse : peinture d’une douteuse bohème, opposition entre Paris et la Normandie, comparaison entre Paris, Babylone et Byzance. En ce sens, Les Pelures a peut-être lointainement servi à la genèse de Monsieur de Phocas.