28 août 2018
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Florence Launay, « L’éducation musicale des femmes au XIXe siècle en France. Entre art d’agrément, accès officiel à un enseignement supérieur et professionnalisation », Presses universitaires de Rouen et du Havre, ID : 10.4000/books.purh.1744
Le Conservatoire de Paris, créé en 1795, a été le premier établissement d’enseignement supérieur français ouvert aux jeunes filles, cent ans avant l’École des beaux-arts et les universités. À la naissance de l’institution, le nombre de sujets accessibles aux femmes était limité et ne comprenait notamment pas la composition. Mais ces études sanctionnées par des diplômes convoités ont permis l’apparition de musiciennes professionnelles : pianistes, cantatrices, organistes et harpistes. Parallèlement, un important corps professoral féminin s’est développé, alimentant la pratique amateur et domestique de la musique, perçue comme un élément indispensable à la formation des jeunes filles des classes aisées ; une formation qui a pu, en cas de revers de fortune, se révéler à son tour une source de revenus.