28 août 2018
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Stephanie Springer, « Chapitre 20. La réception de l’architecture de la reconstruction dans le Hanovre d’aujourd’hui », Presses universitaires de Rouen et du Havre, ID : 10.4000/books.purh.5357
Hanovre fait partie des villes allemandes marquées durablement par l’architecture moderne d’après-guerre. Même si de nombreux bâtiments ont déjà été démolis et si d’autres sont négligés ou menacés, cette architecture est généralement classée au titre de la protection des monuments historiques depuis les années 1980. Le rapport actuel à ce patrimoine dépend d’une mosaïque de facteurs parmi lesquels on compte l’objet lui-même et son rayonnement, le jeu des acteurs et les conditions juridiques de sa conservation. Dans un contexte marqué par la concomitance entre reconnaissance de l’architecture de l’après-guerre par la génération des « petits-enfants » et reconstruction historicisante de châteaux et d’églises, les enjeux de la mise en patrimoine résident dans une réflexion sur la manière dont on peut prolonger l’héritage, mais aussi dans des conflits déterminés par d’autres intérêts, en particulier économiques et commerciaux. Lorsqu’on se penche sur les aspects juridiques relatifs au classement des monuments historiques et sur le droit de la propriété artistique, on en constate rapidement les faiblesses, en particulier lorsque les pouvoirs publics sont propriétaires ou quand de grands investisseurs sont impliqués. Décisive reste alors l’attitude des citoyens et des citoyennes dans la protection de leur propre patrimoine.