Exil, perte et réinventions de soi : cuisine et disparition dans quatre romans antillais

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15 octobre 2020

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Soumise aux crispations identitaires et reflet des inégalités sociales, la nourriture est un thème essentiel de la littérature antillaise. Or, elle est souvent marquée du sceau de la disparition. Dans leur réflexion sur l’héritage culturel européen, des écrivains américains tels Oswald de Andrade et Suzanne Césaire, adoptèrent la figure du cannibale pour défier l’exotisme et l’assimilation, mais aussi pour mettre en scène le manque, en renversant les rôles : il s’agissait de dévorer au lieu d’être dévoré. Du moins, tel était le pari de nouvelles écritures. Manger ou être mangé, s’affirmer ou disparaître : telle est l’alternative qu’affrontent les personnages de fiction d’Un plat de porc aux bananes vertes d’André et Simone Schwarz-Bart et de L’autre qui danse de Suzanne Dracius, et ceux, réels et réimaginés des autobiographies de Maryse Condé, Victoire, les saveurs et les mots et Mets et merveilles. Fictions alimentaires et identitaires dysphoriques, ou célébrations enthousiastes de la réinvention de soi par la cuisine, ces récits tournent tous autour de la question du manque, en abordant les thèmes douloureux de l’exil, la mort, la colonisation, l’aliénation, et la quête d’identité.

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