Critique et légitimation du voyage dans les utopies narratives, de Platon à Veiras

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19 septembre 2019

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Angélique Pérès, « Critique et légitimation du voyage dans les utopies narratives, de Platon à Veiras », Presses universitaires de Strasbourg, ID : 10.4000/books.pus.5202


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À l’Âge Classique, le roman est un genre décrié tant du point de vue moral que philosophique ou esthétique. Pourtant, les récits de fiction se multiplient – et les fictions viatiques ont un immense succès. Les réécritures de L’Utopie de More au cœur de l’Âge Classique s’interrogent sur l’utilité de la fiction – et L’Histoire des Sévarambes en est un exemple des plus intéressants. S’inscrivant dans le sillage d’un Platon, qui donnait toute sa place à l’éducation dans La République, Veiras relie la fiction viatique à la nécessité de l’instruction du peuple. Voyager est une nécessité institutionnelle permettant l’acquisition de savoirs et d’expériences profitables à la communauté d’origine du voyageur. Cette ambition faisait d’ailleurs déjà partie des projets de la Maison de Salomon dans La Nouvelle Atlantide de Bacon. Dès lors, lire une utopie narrative devient un voyage par procuration: c’est une activité liant l’utile à l’agréable, puisque la somme des connaissances développées grâce à la lecture du récit de voyage devient un bénéfice pour le lecteur lui-même ainsi que pour la communauté dont il est issu.

In the seventeenth century, the genre of the novel was disparaged on moral, philosophical and aesthetic grounds. Yet fictional works grew in number, and travellers’ tales enjoyed immense success. The rewritings of More’s Utopia explore the utility of fiction, as illustrated in L’Histoire des Sévarambes (1677-1679). In the wake of Plato, who gave pride of place to education in The Republic, Veiras links travel fiction to the need to instruct the people. Travelling is an institutional necessity, which serves to acquire knowledge and experience that can be useful to the traveller’s home community. This ambition already belongs to the projects of Salomon’s House in Bacon’s New Atlantis. Reading a narrative utopia thus becomes a sort of journey by proxy, an activity that is both useful and pleasing, since the knowledge acquired through reading the traveller’s tale becomes an asset for the reader him/herself, and for the community in which he/she lives.

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