Of Money, Cash and Writing in Moby-Dick; or, The Whale

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16 juin 2020

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Sina Vatanpour, « Of Money, Cash and Writing in Moby-Dick; or, The Whale », Presses universitaires de Vincennes, ID : 10.4000/books.puv.8173


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Dans Moby-Dick ; or, The Whale, un grand nombre de termes monétaires et commerciaux attire notre attention sur l’importance du thème de l’argent, à la fois signe et mesure. Cette répétition obsessionnelle est dûe au fait que Melville avait des problèmes financiers importants au moment où il écrivait le livre. L’argent liquide (cash) selon le narrateur, Ishmael, est indispensable pour écrire le livre. Mais à un niveau plus profond, l’argent est lié à l’écriture hermétique du texte. Melville est tout à fait conscient que Hermès, dieu du commerce, est également le dieu de l’écriture dans la Grèce antique. De ce point de vue, l’argent n’est plus une fin en soi mais un moyen d’accéder à un idéal spirituel ; il devient un des éléments qui structurent le texte caché dissimulé à l’intérieur du texte même. La présence du mot argent dans le premier paragraphe de la narration montre que ceci est profondément lié à l’identité biblique d’Ishmael. Car la position du mot argent (money) – le seizième dans la narration – nous renvoie au chapitre seize de la Genèse, ainsi qu’au carré magique du 4 sur lequel le texte caché du livre est construit. Le mot cash apparaît seulement six fois dans le texte. Il est mentionné pour la première fois au chapitre 32 “Cetology" lié à l’écriture du livre, et cinq fois au chapitre 46 “Surmises" dans un même paragraphe. Une procédure de répétition qui marque l’importance de ce mot. Le mot cash signifie par son étymologie l’endroit où on cachait son argent autrefois, ce qui suggère le mot français « cacher ». Melville joue sur l’anglais et le français en introduisant dans le texte le mot « cachalot » comme traduction du sperm whale en français. En effet « cachalot » contient « cache », et en le décomposant on pourrait le lire « cach(e)-a-lot », c’est-à-dire qui cache beaucoup. Le « e » muet en français lui permet le jeu translinguistique sur l’anglais et le français pour établir une analogie entre cash, espèces, « cacher » et la baleine. Ce jeu translinguistique est confirmé une fois de plus quand le Pequod rencontre le Rose-Bud/Bouton de Rose, un bateau français qui détient une baleine morte de dyspepsie. Avec l’aide de la seule personne qui parle l’anglais et avec une traduction qui n’en est pas une, le deuxième officier, Stubb, parvient à s’approprier la baleine et à obtenir l’ambre gris, la matière précieuse qui vaut une guinée d’or et qui est contenue dans les entrailles de la baleine morte. Cette scène établit un rapport entre l’argent, le langage, la traduction et la baleine. De la même façon que Stubb obtient le trésor caché dans le corps de la baleine, le lecteur initié doit découvrir le sens symbolique du mot cash avant de pouvoir apercevoir la dimension cachée du texte.

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