Combating football-related violence in the EU: a law-abiding regulatory process?

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10 mars 2022

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Anastassia Tsoukala, « Combating football-related violence in the EU: a law-abiding regulatory process? », Presses universitaires du Septentrion, ID : 10.4000/books.septentrion.117210


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Alors que la question du conflit des valeurs se trouve au cœur de nombreuses études effectuées depuis la fin du 20e siècle en matière de sécurité et gestion du risque, donnant ainsi naissance à multiples analyses de l’impact des politiques de sécurité et de contrôle du risque sur les droits de l’homme et les principes de l’Etat de droit au sein des démocraties libérales, le conflit des valeurs issu de la mise en œuvre des politiques de contrôle des comportements déviants et délinquants en milieu sportif reste jusqu’à nos jours relativement peu étudié la plupart des analyses afférentes portant sur la question du hooliganisme.Sous l’influence grandissante des principes déterminant la gestion proactive du risque dans les politiques de contrôle du crime, la prédominance des logiques de sécurité aux dépens de la protection des libertés publiques dans les stades de football se manifeste clairement, dès 1985, par l’établissement progressif d’un vaste contrôle de la déviance à travers l’introduction de nombreux dispositifs de surveillance et de contrôle des supporters de football. Inscrit dans un ensemble de mesures normatives tant nationales que supranationales, ce processus atteint un summum au cours des années 2000, qui voient l’adoption dans plusieurs pays européens d’interdictions administratives de stade, appliquées à des personnes n’ayant commis aucune infraction, impliquant de la sorte l’institutionnalisation du contrôle de la déviance et l’émergence des formes de sanction directe des déviants. Cette substitution de la figure du suspect à celle du coupable au cœur des politiques et pratiques de l’appareil de contrôle social, qui porte atteinte aux libertés publiques de plus en plus de supporters, ne semble pas avoir suscité de vives réactions sociales. Tout en étant attribuable à certaines caractéristiques de la reconfiguration des champs politique et de la sécurité dans l’ère post-bipolaire, cette relative apathie sociale serait aussi à lier à des logiques propres aux milieux supportéristes mêmes.

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