1. L’essor des hôpitaux pour enfants et l’amorce de leur différenciation à l’ère de l’hygiénisme triomphant (xixe siècle)

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18 octobre 2021

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Pierre-Louis Laget, « 1. L’essor des hôpitaux pour enfants et l’amorce de leur différenciation à l’ère de l’hygiénisme triomphant (xixe siècle) », Presses universitaires du Septentrion, ID : 10.4000/books.septentrion.126317


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Selon une évolution inéluctable dans le système hospitalier parisien, tout hôpital nouvellement fondé ne tardait pas longtemps à pâtir du surencombrement ; or l’hôpital des Enfants malades ne dérogea pas à cette règle. Comme cet encombrement résultait largement d’un effectif croissant de malades alités affligés d’affections chroniques, notamment de scrofuleux, l’Assistance publique ouvrit à leur intention des hôpitaux marins – Berck, plus tard Hendaye – et des hôpitaux thermaux pour non seulement leur offrir un traitement jugé adapté, mais encore désengorger ses services parisiens.La propagation à partir de l’extérieur de maladies infectieuses aiguës hautement contagieuses – diphtérie, rougeole, scarlatine, variole – constituait la principale cause du surcroît de morbidité auquel se trouvaient confrontés les services d’enfants avec en sus un taux de létalité très élevé. La réponse en un premier temps des médecins hygiénistes consista, en se fondant sur la doctrine aériste dominante, à prôner le regroupement de ces malades dans des pavillons isolés en fonction de leur affection. Ce fut en un second temps, à partir d’une meilleure compréhension du mode de transmission des maladies contagieuses à la lumière des découvertes de Pasteur, que l’on substitua à l’isolement de groupes de patients par entité pathologique, un isolement individuel en boxe, en l’associant à des mesures de désinfection rigoureuses.

As it was bound to happen in the Parisian hospital system, every newly founded hospital quickly became overcrowded, and that was the fate of the hospital for sick children. Since overcrowding was caused by an increasing number of patients suffering from chronic diseases, in particular scrofula, the Assistance publique (the Parisian Health Service) created sea bathing institutions for them – Berck, later Hendaye – and thermal baths hospitals so as to, on the one hand, give patients an appropriate cure, on the other hand to clear its overcrowded wards.The spreading of severely infectious and highly contagious diseases – diphtheria, measles, scarlet fever and smallpox – imported from outside represented at the time the main cause of morbidity in children wards and the death rate was extremely high. At first, hygienist doctors, holding to aerist tenets, thought they could curb the spreading of contagious diseases in hospitals by advocating the regrouping of children in dedicated wards based on the type of disease they suffered from. Later, thanks to a better understanding of how contagious diseases were passed on, following Pasteur’s breakthroughs, individual confinement in cubicles, along with thorough disinfection measures, replaced the confinement wards that housed a group of patients.

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