29 novembre 2017
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/restrictedAccess
Anne-Sophie Pimpaud, « Aperto Cadavere : rechercher les causes de la mort à l’intérieur des corps aux XVIe et XVIIe siècles », Presses universitaires du Septentrion, ID : 10.4000/books.septentrion.17795
Aux XVIe et XVIIe siècles se développe en Europe, à partir de l’Italie, la pratique des ouvertures des corps de malades par les médecins et chirurgiens, dans le but de déterminer les causes de la mort ou de comprendre les effets des maladies. Des comptes rendus de ces examens post-mortem, publiés d’abord dans des recueils d’observations médicales et chirurgicales, se retrouvent rapidement dans tous les genres de la littérature médicale (practica, traités de médecine théorique, anatomies, correspondances ou monographies). Bien que souvent avares en détails sur les aspects les plus concrets de ces nécropsies, ils permettent d’esquisser à grands traits le cadre pratique de leur réalisation. Caractéristiques des malades, lieux, témoins, motifs de la demande de nécropsie par les médecins ou par l’entourage du mort, résistances et refus, particularités du contexte médico-légal : ce sont ces éléments concrets qui permettent de comprendre les conditions d’une pratique à l’origine de nouvelles connaissances sur la maladie humaine.