Saveurs salées entre mots et mets dans la littérature latine de Plaute à Martial

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1 décembre 2017

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Séverine Clément-Tarantino, « Saveurs salées entre mots et mets dans la littérature latine de Plaute à Martial », Presses universitaires du Septentrion, ID : 10.4000/books.septentrion.17933


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 : Quand on pense au sel romain en termes figurés, on pense peut-être à une forme de plaisanterie volontiers grossière, ou à une forme d’esprit piquant, sc. capable de blesser. Le sel nous ramène ainsi à une certaine représentation conventionnelle des rudes Romains par contraste avec les Grecs raffinés, à l’image du sel attique, plaisanterie réputée toute spirituelle et délicate. Il y a pourtant des variations d’une époque à l’autre, d’un poète à l’autre, d’un genre à l’autre : un Horace peut juger contraire au bon ton les sales de la comédie de Plaute, alors qu’un Cicéron les estime beaucoup ; l’épigramme romaine doit comporter des plaisanteries obscènes, mais du goût de son plus grand représentant, Martial, elle doit aussi varier les tons et les sujets et risquer d’être moins relevée, voire plus douce ; tous les auteurs tombent d’accord sur le fait que l’insipide est à bannir, mais tous ne verseraient pas la même dose de sel (de piquant) pour y parvenir. En somme, même au figuré, il y a des saveurs salées, et c’est cette relative variété que le parcours proposé, de Plaute à Martial, se propose de faire apparaître.

 : If one thinks about Roman salt in a figurative sense, one might first think of a rough kind of joke or a spicy and potentially offensive wit. Salt takes us back to a rather conventional representation of the rude Romans, as contrasted with the refined Greeks (as refined as the ‘Attic salt’, a type of joke well-known for being witty and delicate). However, tastes vary from one period to another, from one poet to another, from one genre to another : Horace does not always find the sales of Plautinian comedy tasteful, while Cicero holds them in high regard ; Roman epigram must include obscene jokes, but according to the poet Martial, the genre’s greatest representative, it is essential that it have a variety of tones and subject-matter, and it must run the risk of being less spicy, sweeter, even. All of the authors agree that the insipid should be banned, but they do not all recommend the same dose of spice – salt – to achieve this. In sum, even figuratively, there is more than one salty flavour ; and through our journey from Plautus to Martial, we will seek to bring out this relative variety.

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