4 mars 2020
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
A. J. B. Sirks, « Where did the Theodosian compilers take their texts from? », Presses universitaires du Septentrion, ID : 10.4000/books.septentrion.48476
Dans son ouvrage Laying down the Law. A Study of the Theodosian Code, J. F. Matthews a défendu la thèse, déjà avancée par O. Seeck, qu’en fait, tous les textes du Code Justinien antérieurs à environ 380 avaient pour origine des édits provinciaux puisque publier une loi était nécessaire pour en assurer la validité. Notre propos est ici de montrer que tel n’était pas le cas. Tout d’abord, ce n’était pas là pratique courante sous la République romaine ou le Haut-Empire, ensuite parce que les définitions des règles générales dans CJ 1, 14, 2 et 3, ne l’impliquent pas. Il s’en suit que les textes des lettres, envoyés par l’Empereur et conservés dans les manuscrits des archives impériales étaient source suffisante pour les compilateurs du Code Théodosien. Recourir à d’autres sources n’était nécessaire que lorsque les archives impériales étaient insuffisantes dans ce domaine, mais cela fut beaucoup moins fréquent que ne l’avance Matthews. Cela ne peut qu’avoir une incidence sur le degré de fiabilité de la datation des textes.