Les corsaires du littoral

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16 octobre 2020

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Patrick Villiers, « Les corsaires du littoral », Presses universitaires du Septentrion, ID : 10.4000/books.septentrion.49320


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Le nom de Dunkerque est indissociablement lié à celui de Jean Bart, souvent baptisé roi des corsaires ; or Jean Bart a fait l’essentiel de sa carrière au service du roi. On situe généralement l’apogée de la guerre de course pendant la guerre de Succession d’Espagne, associant Saint-Pol et Forbin à cette réussite dunkerquoise. Tous deux étaient officiers du roi mais pratiquèrent une stratégie dont le succès repose sur la création par Vauban de l’arsenal de Dunkerque. Il faut donc clarifier les rapports complexes entre les « corsaires particuliers » et les vaisseaux du roi. Tous attaquaient le commerce ennemi, le plus souvent ensemble, mais le danger et la gloire du combat revenaient le plus souvent aux navires du roi. Cependant Vauban n’a pas tout fait. De nouvelles recherches et la publication de thèses récentes amènent à redécouvrir Dunkerque « l’Espagnole », place essentielle de l’Espagne dans sa lutte contre les Provinces-Unies en révolte. De Philippe II à Philippe IV, l’Espagne définit une législation et une stratégie corsaire qui seront reprises par les autres nations européennes. L’amirauté de Dunkerque et le Conseil des Prises de Bruxelles encouragèrent les Dunkerquois dont les résultats furent étonnants. La défaite de l’invincible Armada en 1588 et celle de l’amiral Oquendo aux Dunes en 1639 ont fait oublier que les galions du roi d’Espagne ou des Archiducs basés à Dunkerque, associés aux corsaires du port ont capturé jusqu’à 280 navires par an, soit des résultats largement équivalents à ceux obtenus sous Louis XIV. Les meilleurs corsaires devinrent amiraux espagnols. La clé de ce succès reposa sur l’association entre navires du roi et particuliers. Cette stratégie, codifiée en 1637 par Jacques Colaert, corsaire devenu Amiral de la flotte de Flandre, fut reprise par Vauban et les Pontchartrain. Face à cette puissance dunkerquoise, Boulogne et Calais firent leurs premières armes de cités corsaires mais l’État ne réalisa pas les infrastructures portuaires indispensables. Une course encore largement méconnue exista cependant, qui annonçait les succès de la Révolution et de l’Empire. Proposer une relecture du rôle des corsaires du Littoral en s’appuyant sur les recherches les plus récentes, tel est l’objet de ce livre.

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