12 mars 2020
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Henri Platelle, « I. La voix du sang le cadavre qui saigne en présence de son meurtrier », Presses universitaires du Septentrion, ID : 10.4000/books.septentrion.53466
Pendant de long siècles et à travers tout l’Occident, on rencontre une sorte d’ordalie fort étrange. On croyait que si l’on mettait en présence le cadavre d’un homme assassiné et son meurtrier supposé, le corps mort se mettait à saigner si le suspect était bien coupable. C’était au sens le plus matériel du terme « la voix du sang », l’accusation suprême de la victime. Les juristes du xvie et du xviie qui se sont occupés de cette pratique l’ont appelée jus cruentationis cadaveri – traduisons l...