14 juin 2019
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/restrictedAccess
Néguine Mathieux, « Les sirènes de Myrina », Presses universitaires du Septentrion, ID : 10.4000/books.septentrion.57999
Parmi les très nombreuses figurines recueillies à Myrina en Asie Mineure, le type de la sirène se détache par la singularité de son iconographie, la fréquence de son apparition sur le site et son caractère fortement local. Ces sirènes représentent une série pertinente pour l’étude des pratiques artisanales, du fait du nombre important d’exemplaires provenant d’un même contexte archéologique. La caractérisation de séries, de générations, de versions et de variantes à l’intérieur de cet ensemble homogène pose la question de l’évolution du type iconographique, celle-ci pouvant s’expliquer par des différences chronologiques ou par une pluralité d’ateliers. L’examen stylistique suggère cependant une grande unité liée à une représentation volontairement stéréotypée, statique et frontale, qui s’expliquerait par le rapport étroit entre le choix de la forme plastique et l’iconographie. L’identité mythologique de la sirène comme héraut funéraire, confirmée par la comparaison avec des stèles, impose une représentation spécifique qui se distingue nettement des autres figurines qui ont été retrouvées, à leurs côtés, dans les tombeaux. Cette codification attachée à la fonction des sirènes empêche d’y retrouver des indices de datation précis.