14 juin 2019
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Martine Dewailly et al., « L’Artémision d’Éphèse. Les offrandes en terre cuite de l’époque archaïque », Presses universitaires du Septentrion, ID : 10.4000/books.septentrion.59571
Les fouilles de l’Artémision d’Éphèse ont livré des offrandes votives en terre cuite bien moins nombreuses que les offrandes plus prestigieuses en or, bronze, ambre et ivoire. Il y a cependant parmi elles, surtout aux époques les plus anciennes, quelques objets très originaux et de grande importance cultuelle. À l’époque archaïque se développe une importante production coroplastique dans toutes les cités grecques pourvues de grands sanctuaires : pourtant, l’Artémis d’Éphèse ne reçoit guère ce type d’offrande, à l’exception, au viie s., du type de figurine féminine que D.G. Hogarth appelle l’« Artémis Éphésienne ». Dans la première moitié du vie s., le seul type d’offrande votive que l’on peut considérer comme un groupe typologique est constitué par les vases plastiques, relativement nombreux et pour la plupart importés. Ces vases offerts à la divinité ont une double valeur : celle du contenant – le choix des représentations, animales pour la plupart, peut revêtir une signification particulière – et celle du contenu, le parfum étant un produit très coûteux. La Grèce de l’Est produisait des parfums à l’époque archaïque, et en particulier, semble-t-il, Éphèse, qui contribuait ainsi au kosmos d’Artémis.