16 janvier 2020
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/restrictedAccess
Anna Lagia, « Health inequalities in the classical city. A biocultural approach to socioeconomic differentials in the polis of Athens during the Classical, Hellenistic and Imperial Roman periods », Presses universitaires du Septentrion, ID : 10.4000/books.septentrion.60858
L’application des méthodes issues de l’anthropologie politique, économique et biologique offre la possibilité d’appréhender des groupes sociaux qui sont jusqu’à présent restés marginalisés. Ainsi, la comparaison de paramètres liés à l’anémie infantile dans deux cimetières du centre urbain d’Athènes permet de remettre en cause nos impressions concernant non seulement l’interprétation des lésions osseuses, mais aussi la société des cités et son dynamisme aux époques classique, hellénistique et romaine. Les femmes sont plus fréquemment atteintes d’anémie, ce qui semble indépendant du statut socio-économique et du contexte chronologique. Bien que ce groupe soit donc également plus affecté par cette pathologie à l’époque romaine, ce sont surtout les hommes qui permettent de mettre en évidence des différences significatives en rapport avec le contexte socio-économique. À l’époque classique, les hommes appartenant à l’élite sociale souffrent moins que les autres d’épisodes de stress pendant la croissance. Plus tard cependant, leur condition décline pour ressembler davantage à celle des hommes (et des femmes) de basse condition. À l’époque impériale, les différences liées au genre et au statut socio-économique s’atténuent.