21 janvier 2020
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/restrictedAccess
Sandrine Huber et al., « Cavaliers et dédicantes : les terres cuites de l’Athénaion et la communauté civique d’Érétrie », Presses universitaires du Septentrion, ID : 10.4000/books.septentrion.61596
La découverte récente d’un sanctuaire d’Athéna sur l’acropole d’Érétrie accorde au culte de la déesse, dans la cité eubéenne, une place de choix que rien ne laissait présager jusqu’à présent. Un riche corpus coroplathique constitue une des seules sources dont nous disposons pour définir la personnalité de la déesse adorée par les Érétriens de l’époque archaïque à la période hellénistique. Les statuettes s’articulent autour d’une thématique ciblée, exclusivement féminine, et d’une unité typologique matérialisée en grande partie par le groupe des femmes assises ; elles semblent représenter des dédicantes prenant part aux rites sous un statut précis, par leur rôle dans le maintien de la communauté des citoyens. Par ailleurs, des éléments de décor architectonique en terre cuite figurant des jeunes hommes à cheval et à pied, armés de lances, ainsi que des guerriers aux commandes de biges témoignent que la déesse était aussi célébrée pour sa fonction universelle de gardienne de la cité. Honorer Athéna au sommet de l’acropole permettait aux Érétriens d’affirmer l’unité de leur cité, notamment par le biais d'offrandes figurées rappelant le statut et le rôle de chacun dans le fonctionnement de la cité.