16 octobre 2020
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Simon Corcoran, « 20. The nouus codex and the codex repetitae praelectionis: Justinian and his codes », Presses universitaires du Septentrion, ID : 10.4000/books.septentrion.68629
La première édition du code de Justinien date de 529, modelée sur le Code Théodosien de 438 et les deux codes antérieurs de Grégorien et d’Hermogénien des années 290. Ces deux derniers ne sont pas conservés, mais en tant que compilation des constitutions impériales réunies dans le désormais nouveau style du codex, organisées par livres, avec des titres thématiques et un ordre chronologique, ils fournissent le modèle pour les codes impériaux postérieurs, même s’ils portent le nom de leurs auteurs, qui furent les héritiers des juristes d’époque classique. Le code de Justinien est fondé sur les mêmes principes, mais il subsume et dépasse les codes existants. Néanmoins, d’importants changements législatifs après 529 imposaient une seconde édition, laquelle subsiste jusqu’à nos jours et a été réalisée en 534. Même si certaines différences entre les deux codes peuvent être déduites du plus récent seulement, un seul index papyrologique (P. Oxy. 1814) nous permet une comparaison véritable pour une partie du livre I de la première édition. Ceci rend compte d’importants détails concernant les processus d’addition, suppression, substitution et déplacement de constitutions. Même si Justinien continue à légiférer après 534, il n’a jamais essayé d’intégrer de nouveaux textes dans l’ancien code, comme il l’avait fait de manière si ambitieuse dans les premières années de son règne.