16 mars 2021
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Nathalie Barberger, « La sombre prose », Presses universitaires du Septentrion, ID : 10.4000/books.septentrion.79021
On trouve, dans La Prisonnière, de nombreuses pages de spéculations déconcertantes, à la limite de l’illisibilité. Non que ces pages soient inintelligibles, mais elles imposent une difficulté respiratoire : un étouffement, une difficulté à reprendre son souffle, quelque chose d’une suffocation asthmatique, l’impossibilité de parvenir à ce souffle pacifié que le narrateur constate avec ravissement chez Albertine endormie. Ces pages imposent un effort, et même un rapport quasi-persécutoire au l...