16 août 2016
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/restrictedAccess
Maria Kantiréa, « 10. Monuments des Iulii à Ilion-Troie et la mémoire de syngénéia », Presses universitaires du Septentrion, ID : 10.4000/books.septentrion.8880
Dans la première moitié du ier siècle av. n. è., à Ilion de Troade, L. Iulius Caesar (cos en 90), son fils homonyme (cos en 64), et, plus tard, Jules César, prirent et firent appliquer certaines décisions portant sur la restitution à Athéna Ilias des terres sacrées, une exemption de tribut et la célébration des Panathénées. En 25 av. n. è., le koinon de Troade accorda le titre de syngénès à Auguste et, par la suite, la cité d’Ilion honora systématiquement de cette épithète des membres de la famille impériale. Si, pendant la période républicaine, cette notion de syngénéia marqua le discours rhétorique et les relations diplomatiques de Rome avec Ilion, identifiée à la Troie d’Homère, à partir de l’époque de Jules César cette « parenté » reflétait la mémoire dynastique des Iulii construite autour du mythe fondateur de Rome. Du point de vue grec, le titre de syngénès accordé aux membres de la domus Augusta illustre les moyens de la réception de cette idéologie romaine, voire julienne, par le peuple de la Troade, qui se concrétisa à travers les monuments écrits et figurés d’Ilion au début du Principat.