SPQR OPTIMO PRINCIPI : Trajan et Hadrien comme modèles iconographiques de Gallien (260-268 apr. J.-C.)

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12 février 2020

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Jean-Marc Doyen, « SPQR OPTIMO PRINCIPI : Trajan et Hadrien comme modèles iconographiques de Gallien (260-268 apr. J.-C.) », Presses universitaires du Septentrion, ID : 10.4000/books.septentrion.92148


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La mémoire de Trajan et d’Hadrien ne semble guère avoir retenu l’attention de l’administration impériale au cours des siècles qui ont suivi leur disparition (117 et 138 apr. J.-C.). Une seule émission monétaire produite sous le règne de Trajan Dèce (249-251 apr. J.-C.) honore les deux princes : Trajan y vient largement en tête, Hadrien occupant la dernière place. Toutefois, plusieurs catégories de sources numismatiques rappellent de façon détournée les deux empereurs oubliés. Ainsi Trajan fut évoqué une première fois sous Antonin le Pieux lors du trentième anniversaire de sa mort, en 147 apr. J.-C., par la mention anonyme de l’optimus princeps. Après une longue éclipse, ce thème fut repris par Gallien à la fin de l’année 263 à Antioche puis à Rome.De son côté, Hadrien devient la référence iconographique du même Gallien dans les années 264-265, après sa visite à Athènes où, tout comme celui-ci, il fut nommé archonte et initié aux mystères d’Éleusis. Les deux princes figurent couronnés d’épis sur leurs monnaies. Au même moment, dans le cadre du culte de Zeus Panhellénios, Gallien apparaît à Rome en buste héroïque recouvert de la grande égide, une formule iconographique créée par Trajan, mise en avant par Hadrien après son voyage à Athènes et tombée en désuétude depuis le règne de Marc Aurèle. D’autres éléments issus des sources littéraires ou épigraphiques montrent le rapport étroit de Gallien avec ses « modèles », Trajan pour le texte, Hadrien pour l’image.

The memory of Trajan and Hadrian scarcely seems to have kept the attention of the imperial administration during the following centuries after their death (AD 117 and 138). A single issue of coinage struck during the reign of Trajan Decius (AD 249-251) honours the two emperors, principally Trajan and to a lesser extent Hadrian. However, several categories of numismatic sources indirectly recall the two forgotten emperors. Thus Trajan was evoked for the first time under Antoninus Pius in AD 147, on the thirtieth anniversary of his death, by the anonymous mention of the optimus princeps. After a long hiatus this theme was taken up again by Gallienus at the end of the year 263, at Antioch then at Rome.Hadrian became the iconographic reference for this same Gallienus during the years 264-265, after his visit to Athens where, just like the former, he was elected as an archon and initiated into the Eleusinian mysteries. Both emperors were portrayed on their coins as crowned with corn-ears. At the same time, influenced by the cult of Zeus Panhellenios, Gallienus was portrayed at Rome with naked heroic bust wearing the large aegis, an iconographic formula created by Trajan, then used by Hadrian after his journey to Athens, but which had fallen into disuse since the reign of Marcus Aurelius. Further elements taken from literary or epigraphic sources reveal Gallienus’ close rapport with his ‘models’, Trajan for text and Hadrian for image.

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