4 septembre 2017
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Mayotte Bollack, « Fragments de vies », Presses universitaires du Septentrion, ID : 10.4000/books.septentrion.9390
Peter Szondi mourut en 1971. Son corps, longtemps recherché (on avait même consulté une voyante), fut extrait de l’eau du lac de Halensee plus de 20 jours après la date que l’on donne à sa mort. Nous l’appelions Pierre, et jamais Peter, parce qu’il aimait ce nom, par lequel il se rattachait à la France. Il aimait la France, il était ce qu’on appelle encore aujourd’hui en Allemagne un « francophile », en juif hongrois qu’il était, exilé à jamais et amant des Lumières : il aimait Valéry et plus...