27 octobre 2016
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Dan Kaminski, « La pénalité : une ressource inépuisable de la démocratie néolibérale », Universidad externado de Colombia, ID : 10.4000/books.uec.1026
Au risque de paraître totalisateur et pessimiste, ma contribution porte sur la charge pénale du néolibéralisme. Quelles que soient les différences nationales que révèlent les pays d’Europe occidentale, la pénalité (comme institution) et la punitivité (comme tendance) servent la rationalité néolibérale qui exige que ses sujets veuillent la nécessité et se comportent comme des entrepreneurs d’eux-mêmes. Parmi ces sujets, libres et rationnels, figure l’Etat, dont les fonctions régaliennes sont réarmées du fait même de sa conversion d’autorité politique en outil de régulation. Le néolibéralisme, issu d’un long mouvement interne au libéralisme, n’a pas (encore ?) d’adversaire à sa hauteur. On ne peut donc y faire barrage que par des résistances tactiques.