L’orchestre à l’épreuve de l’indétermination

Fiche du document

Date

21 juillet 2021

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2490-9424

Organisation

OpenEdition

Licences

info:eu-repo/semantics/openAccess , All rights reserved



Citer ce document

Clément Canonne et al., « L’orchestre à l’épreuve de l’indétermination », Biens Symboliques / Symbolic Goods, ID : 10.4000/bssg.628


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En Es

Cet article analyse le travail de collaboration entre l’Orchestre des Nouvelles Créations, Expérimentations et Improvisations Musicales (ONCEIM) — un orchestre d’une trentaine de musicien‧ne‧s spécialisé‧e‧s dans l’improvisation — et le pianiste et improvisateur John Tilbury, le premier ayant passé au second la commande d’une pièce intitulée Sans. Ce processus de création musicale est singulier en ce que tou‧te‧s les participant‧e‧s doivent « composer » avec une forte incertitude quant à la nature du projet et, par-là, quant à la distribution des rôles et de l’autorité créatrice. Cette incertitude traverse toutes les dimensions du travail collectif précédant le concert et la « création » de Sans. Dans une première partie de l’article, nous mettons en évidence le fait que les indications préalables comme la posture de John Tilbury face à l’orchestre se caractérisent par une profonde ambivalence, oscillant entre deux conceptions régulatrices de l’activité musicale. Nous examinons ensuite les diverses « poussées prescriptives » de certains membres de l’ONCEIM visant à combler le « vide de pouvoir » laissé par John Tilbury. Enfin, dans ce cadre d’interaction largement indéterminé, nous montrons comment les instrumentistes opèrent leurs choix musicaux en fonction de critères tant déontiques qu’organisationnels.

This article examines the collaboration between ONCEIM—an orchestra made up of about thirty musicians specialised in musical improvisation —and the pianist and improviser John Tilbury, from whom ONCEIM commissioned a piece entitled Sans. This process of musical creation was remarkable in that all participants had to work with a high degree of uncertainty regarding the nature of the project and, therefore, the distribution of roles and creative authority. This uncertainty permeated all aspects of the collaborative work that led up to the first public performance of Sans. The present paper is based on an ethnographic study of all the rehearsals John Tilbury and ONCEIM held together, as well as on semi-directed interviews conducted with various orchestra members. We first illustrate the deep ambivalence of John Tilbury’s attitude and preliminary instructions to the orchestra, which oscillated between two regulating approaches to musical activity. Next, we examine the various ‘prescriptive impulses’ of some members of ONCEIM, which sought to fill the ‘vacuum of power’ left by John Tilbury. Finally, within this largely indeterminate context of interaction, we show how musicians based their musical choices on deontic as well as organizational criteria.

Este artículo analiza el trabajo de colaboración entre la Orchestre des Nouvelles Créations, Expérimentations et Improvisations Musicales (ONCEIM) –una orquesta de unos treinta músicos especializado(a)s en la improvisación– y el pianista e improvisador John Tilbury, a quien se le encargó la creación de una pieza titulada Sans. Este proceso de creación musical es singular en el sentido de que todo(a)s los participantes tienen que “contemporizar” con un alto grado de incertidumbre en cuanto a la naturaleza del proyecto y, en consecuencia, en cuanto al distribución de las funciones y la autoridad creativa. Esta incertidumbre atraviesa todas las dimensiones del trabajo colectivo previo al concierto y la “creación de Sans. En la primera parte del artículo, destacamos el hecho de que las indicaciones preliminares y la actitud de John Tilbury hacia la orquesta se caracterizan por una profunda ambivalencia, que oscila entre dos concepciones reguladoras de la actividad musical. A continuación, examinamos los diversos “brotes prescriptivos” de ciertos miembros de la ONCEIM destinados a llenar el “vacío de poder” dejado por John Tilbury. Por último, en este marco indeterminado de interacción, mostramos cómo los instrumentistas toman sus decisiones musicales según criterios tanto deónticos como organizacionales.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en