« Au nom de l’harmonie ». L’imaginaire de la blanchité dans le champ de la danse contemporaine

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11 janvier 2022

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Julien Debonneville, « « Au nom de l’harmonie ». L’imaginaire de la blanchité dans le champ de la danse contemporaine », Biens Symboliques / Symbolic Goods, ID : 10.4000/bssg.740


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Cet article interroge la construction sociale des corps au prisme d’un imaginaire de la blanchité et des processus de racialisation dans le champ transnational de la danse contemporaine afin de comprendre comment les corps deviennent marqués par la différence raciale lors des auditions et du travail de création. Fondé sur une enquête sociologique qualitative avec des danseur et danseuses et des chorégraphes circulant dans ce champ, il expose dans un premier temps comment la blanchité représente une norme hégémonique fortement invisibilisée dont les effets performatifs participent à produire des corps altérisés. Nous verrons par la suite comment les danseur·euse·s et les chorégraphes marqué·e·s par cette différence se réapproprient et revalorisent cette dernière à travers des pratiques de création. L’enquête soulignera dès lors comment ces dernier·ère·s peuvent subvertir ces assignations par l’intermédiaire de registres chorégraphiques et d’esthétiques des corps pensés autour de l’idée de créolisation et d’hybridité.

This article considers the social construction of bodies from the angle of the imaginary of whiteness and of racialization processes in the transnational contemporary dance field, in an effort to evidence how bodies become marked by racial difference in auditions and during the creative process. Based on a qualitative sociological study of dancers and choreographers active in the field, it begins by showing that whiteness constitutes a deeply invisibilized hegemonic norm whose performative effects contribute to producing othered bodies. It then examines how the dancers and choreographers in question appropriate and revalue this difference through their creative practices. They are able to subvert these assignations by resorting to choreographic and bodily aesthetic registers built around the idea of creolization and hybridity.

Este artículo examina la construcción social de los cuerpos bajo el prisma de un imaginario de la blanquitud y los procesos de racialización en el campo transnacional de la danza contemporánea para comprender cómo los cuerpos llegan a estar marcados por la diferencia racial durante las audiciones y el trabajo de creación. Basándose en una investigación sociológica cualitativa con bailarine(a)s y coreógrafo(a)s que trabajan en este campo, comienza mostrando cómo la blanquitud representa una norma hegemónica fuertemente invisibilizada cuyos efectos performativos contribuyen a producir cuerpos alterizados. A continuación, veremos cómo los bailarine(a)s y coreógrafo(a)s marcado(a)s por esta diferencia se la reapropian y revalorizan a través de sus prácticas de creación. Por consiguiente, el estudio pondrá de relieve cómo los bailarine(a)s y coreógrafo(a)s son capaces de subvertir estas asignaciones a través de registros coreográficos y estéticas de los cuerpos pensados en torno a la idea de creolización e hibridez.

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