Paul Le Rolland (1887-1957) : de la mécanique physique à la physique des matériaux

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13 septembre 2022

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Virginie Fonteneau, « Paul Le Rolland (1887-1957) : de la mécanique physique à la physique des matériaux », Cahiers François Viète, ID : 10.4000/cahierscfv.1045


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La carrière du physicien Paul Le Rolland peut se lire à l’image de la confluence, ce lieu précis où se fait la jonction de différents courants, avant qu’ils ne soient indissociables les uns des autres. La première que nous identifions est la rencontre entre ce physicien, formé et enseignant à la faculté des sciences avec une école d’ingénieurs, qui lui offre des collaborations et un espace d’organisation qui changent le cours de ses recherches. La seconde est l’intérêt du champ de la métallurgie scientifique pour ses travaux et pour les instruments de mesure qu’il conçoit. Travaillant de par sa formation dans le cadre d’une approche d’une matière homogène et d’un point de vue macroscopique, il se trouve alors confronté à un domaine où ce cadre est impropre à expliquer les propriétés des différents matériaux de la métallurgie et notamment des alliages. Cette différence de regard change profondément son approche sur la matière. Ces confluences le positionnent en marge des courants dominants en physique, avant la constitution d’un nouveau champ scientifique, la physique des matériaux caractérisée encore aujourd’hui par la pluridisciplinarité, notamment entre physiciens et métallurgistes. Alors la reconnaissance est possible, sa nomination comme professeur à la faculté des sciences de Paris en est le symbole, mais n’intervenant que quelques mois avant sa mort, Le Rolland ne peut marquer ce nouveau champ. Il reste attaché à un courant de la physique, la mécanique physique, et reconnu pour ses apports à la métallurgie.

The career of the physicist Paul Le Rolland can be read as a confluence, that precise place where different currents meet, before they become inseparable from each other. The first one we identify is the meeting between this physicist, trained and teaching at the Faculty of Science, and an engineering school, which offers him collaborations and an organisational space that change the course of his research. The second is the interest of the field of scientific metallurgy for his work and for the measuring instruments he designs. Working from a homogeneous material and macroscopic point of view, he found himself confronted with a field where this framework was unsuitable for explaining the properties of the different materials of metallurgy, and in particular alloys. This difference in perspective profoundly changed his approach to matter. These confluences placed him on the fringes of the dominant currents in physics, before the constitution of a new scientific field, the physics of materials, which is still characterised today by multidisciplinarity, notably between physicists and metallurgists. Recognition was possible, and his appointment as a professor at the Faculty of Science in Paris was a symbol of this, but only a few months before his death, Le Rolland was unable to make his mark on this new field. He remained attached to a branch of physics, physical mechanics, and was recognised for his contributions to metallurgy.

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