26 septembre 2022
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Emmanuel Barot, « L’objectivité mathématique selon A. Lautman : entre idées dialectiques et réalité physique », Cahiers François Viète, ID : 10.4000/cahierscfv.1237
Malgré son inscription dans les espaces de questionnement de l’épistémologie « à la française » initiée par l’idéalisme brunschvicgien, et ses affinités plurielles avec Cavaillès, Albert Lautman (1908-1944), très averti de la science de son temps, développe une philosophie mathématique non historicisante tout à fait singulière : un platonisme métaphysique (et non mathématique), infléchi par des philosophèmes repris à Heidegger, par lequel il retrouve en la dépassant — geste hégélien par excellence — la problématique kantienne de la constitution transcendantale de l’objectivité mathématique et physique. L’existence « problématique » d’idées dialectiques transcendantes préformant les théories mathématiques qui les actualisent dans leur diversité, rend raison de l’unité cachée, structurale et organique, de ces dernières. Outre l’appartenance historiquement attestée de Lautman aux cercles des fondateurs de Bourbaki, J. Dieudonné rappellera énergiquement leurs convergences théoriques.