29 août 2022
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1297-9112
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2780-9986
https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess
Guy Boistel, « De la suppression des écoles d’hydrographie à la création des écoles nationales de navigation maritime, 1886-1920 : trente-quatre années de flou pour l'enseignement maritime. Le cas des écoles de l’estuaire de la Loire : Paimbœuf, Saint-Nazaire, Le Croisic, Nantes », Cahiers François Viète, ID : 10.4000/cahierscfv.2525
Après la guerre avec la Prusse et les réparations financières exigées par l’ennemi qui conduisent à des difficultés économiques dans les années 1880, l’enseignement maritime connaît une crise de vocations, aggravée par les hésitations de la politique navale française, dénoncée par les historiens de la Marine, avec un État qui ne sait quoi faire de sa façade maritime. En 1886, le ministère de la Marine et des colonies choisit de fermer la plupart des « petites » écoles d’hydrographie d’Ancien Régime qui tombait encore sous le coup de l’Ordonnance royale de 1825. Mais les villes et les ports choisissent de créer des « écoles libres » de navigation ou d’hydrographie, financées localement, pour la formation de leurs capitaines au grand et petit cabotage. Ces écoles existeront jusqu’au passage des écoles d’hydrographie sous la responsabilité du ministère du Commerce au début du XXe siècle et leur transformation en « Écoles libres de navigation maritime », avant de devenir celles que nous connaissons sous le nom « d’École nationale de la marine marchande » et désormais école d’ingénieur (École nationale supérieure maritime). C’est cette histoire de la création des écoles libres de navigation pour les ports de l’estuaire de la Loire que nous avons choisi de reconstruire ici.