1 septembre 2022
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Michel Cotte, « La controverse Seguin - Navier Á propos de l’introduction des ponts suspendus en France (1821-1826) », Cahiers François Viète, ID : 10.4000/cahierscfv.2805
Au début des années 1820, le pont suspendu par chaînes de fer forgé qui s’était développé dans l’Est des États-Unis puis en Grande-Bretagne commence à être connu en France, via quelques articles de revues et récits de voyage. Il devient bientôt une idée à la mode, dans les salons parisiens comme dans les antichambres du pouvoir politique et administratif. Aussi dissemblables que possible sur le plan scientifique et social, deux « champions » hexagonaux s’affrontent. Le parisien est un brillant professeur de l’École des Ponts et chaussées, le provincial un drapier ardéchois à la science en grande partie autodidacte… Ils défendent des idées techniques antagonistes et ils promeuvent des projets inévitablement concurrents. Au-delà du récit balzacien de leur controverse technoscientifique, il s’agit d’une très belle confrontation, pour l’essentiel méconnue, qui hissa les compétences françaises de l’époque au sommet d’une technologie qui était née ailleurs.