23 juin 2022
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Beatrice Falcucci, « Bringing the Empire to the Provinces: Colonial Museums and Colonial. Knowledge in Fascist Italy », Cahiers François Viète, ID : 10.4000/cahierscfv.402
Dans l’État totalitaire de Mussolini, les collections coloniales, contenant des spécimens, de matières premières et d’histoire naturelle, ainsi que des collections ethnographiques, faisaient partie d’un contexte politique plus large. Elles fournissaient des idées réconfortantes de suprématie et de contrôle, et à travers elles, l’Empire était moins considéré comme quelque chose de » en dehors », il était même devenu une présence matérielle palpable dans toute l’Italie. Les objets permettaient aux visiteurs de glaner des informations sur la culture et les climats des populations, de formuler des hypothèses sur leurs positions relatives dans les hiérarchies socio-évolutives, et de justifier leur propre assujettissement politique et économique. L’objectif de cet article est de souligner l’existence d’un dialogue entre périphéries dans lequel la transmission de la matérialité façonne la conscience coloniale du peuple italien, au-delà de la chute du régime fasciste.