5 mai 2014
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Patricia Sampaio Silva, « Immigrants nationaux, vers une nouvelle approche des flux migratoires ruraux. Brésil, 1900-1930 », Cahiers des Amériques latines, ID : 10.4000/cal.3036
Dans les trente premières années du xxe siècle, des milliers de travailleurs brésiliens entament une migration interne pour être employés dans les plantations de café de l’État de São Paulo, dans le sud du pays. Originaires pour la plupart des régions du nord et arrivés au même moment que de nombreux ouvriers agricoles en provenance de l’Europe et du Japon, ils seront classés, comme eux, en tant qu’immigrants. Pourtant, en dépit des chiffres impressionnants, leur présence s’est, en quelque sorte, évanouie de l’historiographie. On tend, en effet, à considérer que ce flux migratoire n’a débuté qu’à partir de 1934, lors de l’instauration des quotas limitant l’entrée des étrangers dans le pays. Ces quotas étaient dans un premier temps censés « blanchir le pays ». Le propos de cet article est de poser des pistes pour restituer la mémoire de cette migration interne et de démontrer la diversité et la complexité de situations de ces immigrants, d’analyser les discours qui se tissent autour de l’élément national, l’atténuation de l’importance de la question raciale de la part des responsables des politiques d’immigration et la plasticité même du terme « immigrant ».