10 octobre 2017
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Patricia Sampaio Silva, « Sur les traces de Virgolino, un cangaceiro dit Lampião », Cahiers des Amériques latines, ID : 10.4000/cal.6583
Les cangaceiros, célèbres bandits brésiliens, furent tour à tour considérés comme infrarévolutionnaires, bandits sociaux, bandits d’honneur et plus récemment comme simples bras armés des potentats locaux. De nombreux ouvrages traitent ainsi de la vie de la vie de Lampião, chef de la bande la plus illustre. Ce phénomène de banditisme, désigné par le terme de cangaço, reste néanmoins fort méconnu. Cette méconnaissance renvoie, en réalité, à celle de ces zones semi-arides où ces bandes sévirent et qui ne reçurent longtemps que des regards empreints de clichés. C’est dans le but d’offrir une autre explication au destin de ce Virgolino, devenu plus tard le bandit Lampião, que nous nous sommes attachés à suivre ses traces, alors qu’il n’est encore qu’un jeune homme, à travers la vallée du Pajeú, dans l’arrière-pays de l’État de Pernambuco et plus particulièrement à Villa Bella et Floresta. Son histoire nous a servi de fil d’Ariane pour opérer un retour vers la vie « au village » et entremêler sa trajectoire à celles de tous ces autres, qui avec lui composaient cette société, et jamais ne connurent la même renommée.