The Non-Linear Dynamics of Virginia Woolf's London: from Elation to Street Haunting

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30 janvier 2024

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Flâneuse éprise de Londres, adepte de cette énonciation piétonnière définie par Michel de Certeau, Virginia Woolf choisit pour son premier manifeste moderniste publié par la Hogarth Press, qui lui assurait toute liberté en matière de création, de réinventer la description de la ville en allant délibérément à l'encontre de l'idéologie du parc victorien, qui faisait de Kew Gardens avec ses serres exotiques l'un des grands emblèmes de l'Empire britannique tel que les affectionnait la reine Victoria. Le "Kew Gardens" de Virginia Woolf appréhende donc le parc au cœur de la ville comme un tissu de sons épars qui s'égaillent, bribes de conversations croisées au gré des visiteurs qui viennent s'arrêter devant un seul massif, bouquet de touches de couleurs impressionnistes et non taxonomie d'espèces; parallèlement, l'escargot à fleur de terre impose son parcours délibérément décalé, où la linéarité, si elle existe, ne peut qu'être parodique. Avec Mrs Dalloway, Woolf pousse plus avant l'expérimentation non linéaire, là où se frôlent les trajectoires de Septimus et de Mrs Dalloway, le parc devenant l'espace d'une folie héritée de la Première Guerre Mondiale, tandis que par une sorte d'effet papillon les vibrations de son désespoir vont venir hanter la vie d'une femme qui ne l'a pas vu; enfin, dans Street Haunting, la dérive dans les rues de Londres se fait palimpseste mnémonique, tandis que surgissent dans le récit des figures grotesques qui problématisent la démarche.

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