30 janvier 2024
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Céline Magot, « Milan, London and Paris: Cities as Interfaces in Elizabeth Bowen’s To the North », Anglophonia Caliban/Sigma, ID : 10.4000/caliban.1647
Cet article s’attache à montrer que l’influence du cinéma sur l’écriture d’Elizabeth Bowen ne se limite pas aux romans tardifs, mais peut être relevée dès les années trente, en particulier en ce qui concerne l’écriture de la ville dans To the North (1933). Ce roman est imprégné d’une vision cinématographique, véritable filtre esthétique qui vient transformer la perception que les personnages ont des paysages urbains. La ville n’est plus un espace à parcourir mais une surface plane couverte de jeux de projections, d’images cadrées en mouvement ou d’incrustations. Entre ouverture et fermeture, la ville-écran devient une interface, une fenêtre tout en supprimant toute profondeur. L’écriture qui naît de cette hybridité esthétique mène à l’émergence de personnages-spectateurs qui, bien que percevant la ville avec acuité, lui demeurent cependant toujours extérieurs.