30 janvier 2024
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Corinne David, « Divergence and Convergence in the New Zealand Bicultural Model », Anglophonia Caliban/Sigma, ID : 10.4000/caliban.1856
Lorsque les gouvernements néo-zélandais se sont orientés vers une politique de réconciliation au début des années 1980, ils cherchèrent à se confronter au problème de la dualité d’une nation née en 1840 de l’alliance de deux peuples : les Maoris et les Britanniques.Peut-être le résultat le plus spectaculaire de ce processus fut-il l’adoption graduelle d’un modèle biculturel qui accordait aux maoris le statut officiel de peuple natif tangata whenua, ceci en vue de restaurer l’unité et l’harmonie tout en promouvant la différence culturelle. Le biculturalisme en Nouvelle Zélande se voulait le signal du passage à une phase de développement post-colonial qui aurait donné une ascendance à la population indigène. Cependant, il a également reflété les tensions et les contradictions de telles orientations politiques, car le contenu pratique en restait vague et les applications hésitantes, de sorte qu’il est resté un sujet polémique dans le débat public. La contestation s’est ravivée lors des dernières élections générales où les diverses factions se sont affrontées avec une pugnacité sans précédent : la priorité donnée à la question Maori y est apparue comme un enjeu central qui déciderait de l’issue du scrutin. Le défi que la nation doit relever reste donc encore à ce jour celui d’une convergence qui préserverait la diversité.