Technicolor Middle Ages: (Ex)changes and Transformations from Medieval to Present Day Perception of Colour

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30 janvier 2024

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Agnès Blandeau, « Technicolor Middle Ages: (Ex)changes and Transformations from Medieval to Present Day Perception of Colour », Anglophonia Caliban/Sigma, ID : 10.4000/caliban.889


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L’apparition du procédé du Technicolor en 1934 accentue la vision fantasmée du moyen-âge donnée par le septième art, lequel crée un univers revêtu des atours et des couleurs éclatantes de ces temps anciens. Comme l’homme médiéval, le spectateur du XXe siècle est en quête de sensations chromatiques fortes, de cette allégresse ressentie à la vue de la saisissante juxtaposition de teintes vives, produisant un effet lumineux qui suscite le ravissement. A l’ère du Technicolor, les productions hollywoodiennes à sujet médiéval semblent tendre vers cette fulgurance des tons de l’époque en question. L’article se limite à l’examen de trois exemples significatifs, hauts en couleurs, de la production cinématographique américaine. Dans chacun d’eux, l’action se situe au moyen-âge. Il s’agit de The Adventures of Robin Hood (1938), Ivanhoe (1952) et The Knights of the Round Table (1953). L’aspect technique du complexe procédé du Technicolor, qui a sensiblement évolué entre 1938 et 1953, mériterait à lui seul une étude détaillée. Là n’est pas notre propos.Ce qui nous intéresse est une mise en regard, qui nous paraît pertinente, entre la sensibilité aiguë des médiévaux à la couleur et la sublimation de cette période de l’Histoire à travers le filtre magique du Technicolor. L’éclat saturé des teintes que permet d’obtenir cette technique cinématographique pourrait répondre au désir d’imiter l’aspiration médiévale à la beauté formelle, à la radiance et à la dimension symbolique de l’image. S’ils ont souvent été considérés comme le reflet kitsch d’un moyen-âge clinquant, les films en Technicolor brillent par leur déploiement de tonalités flamboyantes. Malgré leur irréalité de pacotille, The Adventures of Robin Hood, Ivanhoe et The Knights of the Round Table parviennent à vibrer des couleurs médiévales, dont nous tentons de questionner ici la diversité des perceptions et des références à celles-ci, ainsi que l’incessante mutation des différents usages dont elles ont fait l’objet et des diverses connotations qu’elles ont pu revêtir.

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