31 mai 2021
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1646-7698
https://creativecommons.org/licenses/by-nc/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess
Camille Rodic, « « Écoutez mes chants d’universelle ivrognerie » : Alcools d’Apollinaire face au Dionysos nietzschéen », Carnets, ID : 10.4000/carnets.12874
Si l’ivresse n’est pas une problématique nouvelle en poésie, du dithyrambe grec au « Bateau ivre » de Rimbaud, l’objet de cet article est de montrer que les sources d’inspiration d’Alcools ne sont pas seulement poétiques, mais également philosophiques. Sans aller jusqu’à prétendre qu’Apollinaire, ce poète au pseudonyme apollonien et au recueil au titre dionysiaque, est un nietzschéen affirmé ou même un poète-philosophe, il s’agit d’étudier les effets de résonances entre Alcools et la figure du Dionysos nietzschéen. Après avoir expliqué ce qui justifie, méthodologiquement, la comparaison entre Apollinaire et Nietzsche, nous déclinons différents versants de l’ivresse (l’ivresse comme ivrognerie, le rapport entre l’ivresse et l’art, l’ivresse comme affirmation inconditionnelle de la vie), avant de considérer Orphée comme figure d’union entre l’apollinien et le dionysiaque.