Le « moi » et la mémoire de la souffrance extrême

Fiche du document

Date

29 novembre 2023

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Source

Carnets

Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1646-7698

Organisation

OpenEdition

Licences

https://creativecommons.org/licenses/by-nc/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess




Citer ce document

João Domingues, « Le « moi » et la mémoire de la souffrance extrême », Carnets, ID : 10.4000/carnets.15098


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

Témoigner la souffrance extrême que représente un crime comme le génocide est un devoir : le devoir de mémoire des rescapés à l’égard de tous ceux qui ont disparu. Or, sa mise en récit dérange, quelle qu’en soit la forme adoptée, autobiographique, autofictionnelle ou autre. Dérange au premier chef l’auteur lui-même, obligé de « revivre » toutes les souffrances endurées en se les remémorant, puis le lecteur, aussi insensible soit-il.Centrée sur quelques récits du génocide de 1994 au Rwanda, notre réflexion vise, dans un premier temps, à questionner a possibilité d’un récit objectif alors même que la mémoire est travaillée par des violences extrêmes, subies ou infligées, et pour lesquelles ni les victimes ni les auteurs mêmes, assassins génocidaires avoués ne trouvent d’explication. On s’attachera ensuite à prendre en compte les conséquences réelles de ces mémoires, non seulement sur le rescapé, mais aussi sur tous les descendants des victimes, disparues ou encore en vie. On se demandera, enfin, à quoi bon garder en mémoire des événements d’une telle envergure ?

“The self and the memory of extreme suffering”. To give testimony of a crime’s extreme suffering such as genocide is a duty: one of the survivors’ memory to those who are gone. However, speaking about it is a disturbing experience, in whichever way – autobiography, self-fictional or another. It first distresses the author, who is forced to “relive” the suffering by remembering it, and it then distresses the reader, however insensitive they might be.Focussing on some accounts of the 1994 genocide in Rwanda, our reflection aims at questioning the possibility of an objective account when memory stems from extreme violence, suffered or inflicted, and for which both victims and authors cannot find an explanation. We will then deal with the actual consequences of these memories, not just for those who survived but also for the victims’ descendants, both dead or alive. Finally, we will question the reason for preserving memories of this kind.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en