9 mai 2017
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Cristina Robalo Cordeiro, « Petite note sur notre condition d’exilés », Carnets, ID : 10.4000/carnets.2280
Avant la crise morale qui le touche aujourd’hui le professeur de littérature jouissait, grâce à un outillage pédagogique abondamment fourni par les éditeurs, d’une incontestable maîtrise sur l’ensemble des grands « thèmes » traités par les écrivains. Mais l’exil, tout prestigieux qu’il apparaissait dans les catalogues scolaires, n’est plus ce qu’il était. Les transformations de notre environnement et la réduction, voire l’abolition, des distances, l’effacement de l’idée même de patrie, accusent de plus en plus le caractère littéraire et symbolique de l’exil. S’il reste quelques exilés authentiques dans le monde globalisé, ne faut-il pas aller les trouver là où l’on cherche encore à enseigner la littérature et parmi les professeurs que nous sommes ?