31 mai 2018
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José Domingues de Almeida, « Du menteur au fraudeur : Ouï-dire et racontages », Carnets, ID : 10.4000/carnets.2580
Cette étude part de deux romans de l’écrivain belge francophone d’origine slave, Eugène Savitzkaya, publiés chez Minuit, où il revient sur son enfance wallonne et sur la figure de la mère en recourant à des stratégies narratives impliquant le ouï-dire, la redite et le racontage, ainsi qu’au feuilletage d’albums et collage de souvenirs divers. En effet, Mentir (1977), roman éminemment poétique et rythmique, signalait l’entrée en fiction de cet auteur, surnommé le « muezzin » pour son attachement à une poétique et rythmique de la voix, à l’énonciation mélopéique ou à une réénonciation comme voix continuée(s). En 2015, à la suite d’une intense production littéraire plus d’une fois primée, Eugène Savitzkaya revient sur ce passé et sur cette technique dans Fraudeur, preuve qu’à la voix de l’écrivain s’associe la conscience de l’irrémédiable passage par la fiction.