26 juin 2018
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1646-7698
https://creativecommons.org/licenses/by-nc/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess
Dominique Almeida Rosa de Faria, « Vraisemblance et ‘illusion auctoriale’ dans le roman contemporain », Carnets, ID : 10.4000/carnets.6168
Les romans contemporains – dont ceux de Jean Echenoz et de Jean-Philippe Toussaint – attirent constamment l’attention sur le caractère construit et artificiel du récit et ont recours à des procédés de réécriture qui fonctionnent comme des clins d’œil au lecteur, chez qui ils produisent une sensation de complicité avec l’auteur. L’accent y est donc mis sur la présence de l’autorité romanesque plutôt que sur le caractère vraisemblable du monde fictionnel: c’est cette voix qui s’adresse directement au lecteur et la situation d’énonciation qui deviennent vraisemblables et qui assurent ce que l’on appellera une “illusion auctoriale”, c’est-à-dire une croyance en un contact ou une relation directe entre lecteur et auteur.