23 mai 2019
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1646-7698
https://creativecommons.org/licenses/by-nc/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess
João Domingues, « Faut-il ‘achever’ mai 68 ? Enjeux et réflexions », Carnets, ID : 10.4000/carnets.9694
Faut-il achever mai 68 ? Depuis L’Humanité perdue (1996), en passant par Nous Autres les modernes (2005) et L’Identité malheureuse (2013), jusqu’à La Seule Exactitude (2015), Alain Finkielkraut ne cesse de faire des allusions au mouvement et à l’événement de mai 68. Dans ces écrits, il s’attache davantage à pointer leurs dérives qu’à exalter une pensée qui leur serait propre, et qu’il a par ailleurs du mal à reconnaitre. Pour autant, il n’en établit pas moins des correspondances entre certaines dérives soixante-huitardes, sociales et idéologiques, et ce qu’il estime être les souffrances de la France d’aujourd’hui. Partant de quelques-unes de ses critiques, nous essayerons, dans cette réflexion, de mieux les cerner et de problématiser certains détails de mai 68 auxquels il se réfère et dont la portée nous semble absolument actuelle.