14 juillet 2014
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Ricardo Tejada, « El ensayo filosófico en lengua española: ¿una respuesta unificada al problema de la modernidad y del progreso? », Cahiers de civilisation espagnole contemporaine (de 1808 au temps présent), ID : 10.4000/ccec.5039
L'essai en langue espagnole est redevable, à plusieurs égards, de l'ancienne école rhétorique, dénommée «asianique» ou «asiatique», qui prône une manière d'énoncer flamboyante et fleurie, même s'il n'est pas entièrement dépendant d'elle. Tout au long du XXe siècle, cet essai a emprunté assez souvent une modalité «post-baroque» d'écriture qui n'exclut pas d'autres modalités d'écriture comme celles qui proviennent de l'humanisme ou de la mystique. Une vision, somme toute, cavalière de l'œuvre des plus importants essayistes de langue espagnole montre jusqu'à quel point la critique de l'idée de progrès est récurrente, une critique qui va de pair avec la proposition de nouvelles formes de modernité, non soumises aux diktats de modernisations erronées ou ratées. L'essai hispanique réalise ce que j'appelle le «requiebro» de la modernité puisqu'il fait sien en partie ses projets, tout en condamnant ses dérives et ses absolutismes ainsi que ses modernisations superficielles.